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Histoires d'espaces

Le projet Histoires d'espaces est né de la volonté de questionner les notions d’appropriation et d’adaptation à « l’espace Â». Il a inauguré ses articulations autour du collectif d’artistes brésiliens - Projeto Morrinho – qui reproduit en miniature les favelas de Rio de Janeiro à partir de briques en terre cuite. À ce point de départ, d’autres artistes traitant également des questions « d’environnement intimes Â», à savoir Jeanne Susplugas, Mauricio Oliveira, Jingyu Kim ou encore Geordy Zodidat Alexis (artiste performeur invité), participeront à la création d’un espace commun entre le spectateur et les Å“uvres. Ces dernières dévoilant une part secrète présente dans tous les sujets, permettront diverses sortes de projections du regardeur dans les histoires mises en espaces par les créateurs.

 

En effet, l'enjeu de cette exposition est de recréer Ã  partir de « nos Â» propres expériences et souvenirs, un espace de vie ouvert ; afin qu'il puisse faire appel aux histoires de chacun. D’ailleurs, les différentes origines des artistes exposés enrichissent le projet en évoquant des questions telles que l’identité et l’angoisse ressentie, à différents niveaux, par tous les sujets dans une société, qu’elle soit étrangère ou pas. Les Å“uvres exposées ont été choisies par les artistes même et ont laissé jusqu’à la dernière minute la surprise du ressenti final créé par l’ensemble des histoires qui partagent l’histoire commune de cette exposition.

 

Les thèmes de réflexion proposés dans cette exposition touchent les grandes lignes de la création artistique, le rapport au lieu de production, ainsi que sur notre relation à l’autre, généré par la manière de vivre et partager un/notre espace. Nous invitons donc les spectateurs à interagir avec les créations en portant leur regard sur chaque proposition artistique d’une manière différente : en pénétrant l’œuvre à travers un son globalement envoutant, une vidéo qui nécessite le port d’un casque pour que l’immersion soit faite, le jeu et le déplacement face à des Å“uvres de formats traditionnels, mais de tailles différentes.

 

 

 

Du 23 au 30 octobre 2013, à l’Hôtel de Ville de Montpellier. 1, place Georges Frêche, 34000 Montpellier. - Tous les jours (sauf samedi et dimanche) de 9h à 17h30. Le jeudi de 10h à 19h.

Le vernissage de l'exposition aura lieu le 23 octobre 2013 à 18h30. Pour l'occasion, l'artiste Geordy Zodidat Alexis fera sa performance sur le thème de l'enfance dans la cadre du projet P'ART-COURS.

 

 

 

Lors de cette exposition, deux ateliers pour les enfants seront mis en place ; pour l'occasion ils construiront une ville à partir de matériaux recyclables. Vous pourrez découvrir leurs travaux sur la mezzanine de la salle d'exposition à partir du 25 octobre.

 

 

 

Deux projections du documentaire « God knows everything, but is not a Snitch Â», seront réalisées le jeudi 24 et mardi 29 octobre entre 12 heures et 14 heures. Il présente l’évolution du travail et de la reconnaissance dans le monde de l’art contemporain du Projeto Morrinho

 

Jeanne Susplugas  

 

Jeanne Susplugas est une artiste française internationale originaire de Montpellier et résident à Paris. Diplômée de l’université Paul Valéry et de la Sorbonne, elle fut poussée à se reconnaître comme artiste lorsqu’elle rencontra son directeur de thèse. C’est à travers une approche pluridisciplinaire (installation, photo, vidéo, dessin, …) que Jeanne Susplugas fait de l’aliénation et de l’addiction ses thèmes de prédilection.

 

De New York à Berlin, en passant par Tokyo, et bien sûr Paris, la jeune artiste propose une vision de notre société qui dérange. Depuis ses débuts, son intérêt se porte vers ce pan de la vie sociale qu’est la médication. Ce n’est pas la maladie qui est évoquée dans ses installations, ses photographies, ses vidéos, mais bien l’acte, vital, qui rythme la journée du malade : la prise de médicaments.

 

L’univers de Jeanne Susplugas est troublant, car il ne tranche ni ne dénonce l’abus, l’addiction, la contrainte. Laissant le champ des interprétations ouvert à la projection du spectateur. Elle met à disposition pour l’exposition Histoires d’espaces, la vidéo « Carne Â» réalisée à la boucherie Emsalem (Paris) à l'occasion du Parcours d'Art Contemporain "Carne" en 2010 (commissaires : Anne-Marie Jeannou et Sarah Fossat).

 

http://susplugas.tumblr.com/

 

 

Mauricio Oliveira

 

Mauricio est un plasticien né à Salvador (Bahia), au Brésil. Il a étudié à l’École des Beaux-arts de la UFBA (Université Fédérale de Bahia) en 2001 et suit parallèlement des cours au Musée d'Art Moderne de Salvador. En 2007 l’artiste décide de parcourir l'Europe. Il s'installe à Lisbonne, puis à Prague (fin 2008). Aujourd’hui, il vit et crée dans la région de l'Hérault, au sud de la France et passe son temps entre Montpellier et Sète. Artiste et citoyen du monde, il a exposé son travail dans plusieurs pays : Etats-Unis, République Tchèque, France et Brésil. Ces lieux et rencontres sont la source de son inspiration.

 

Il est avant tout peintre figuratif et coloriste. Oliveira met souvent en lumière les psychodrames latins : carnaval, tribus oubliées, différences ethniques, bidonvilles, etc. Son héritage culturel mélangé à d’autres quotidiens du monde a influencé son exploitation artistique autour de la transformation de la matière (peinture, carton, brique, bois,…). Il pose son regard sur son environnement physique et naturel s’intéressant particulièrement à la poésie pour transcender le quotidien observé. L’artiste raconte : « J’ai commencé à travailler avec l’iconographie traditionnelle et l’imagerie populaire, pour les décomposer, les recomposer ou les décaler, pour raconter une histoire. »

 

La frontière entre l’espace public et le privé souffre de fortes interférences dans sa proposition. Le lieu destiné à l’intimité devient petit à petit l’espace de l’étrangeté et de rencontres paralysantes. Les questions sociopolitiques latino-américaines, ainsi que sa subjectivité sont mises en tension pour créer des images hétérogènes ouvertes à toute interprétation et projection. Ses gestes tracent un langage pluraliste qui attire les regards par sa sensualité et est en constant changement grâce à ses rencontres.

 

Il nous a proposé d’exposer la peinture « La cadence du Samba Â» et l’installation « Ce noël, souviens-toi de moi Â». Deux Å“uvres réalisées en France en 2012.

 

http://mauriciooliveira.free.fr/

 

Kim Jingyu

 

Kim Jingyu est un artiste sud-coréen. Il a grandi dans une famille très conservatrice et est venu habiter en France pour essayer de définir librement son identité. Après avoir fait des études d’Art Appliqué à l’Université d’Han Zhong, obtenu un diplôme professionnel de photographie à l’Université de New York et une licence de Design visuel à l’Université de Han Sel, il a poursuivi ses études à l’école des Beaux-Arts de Montpellier. Ces derniers lui ont permis d’aborder la question de l’identité de la personne dans la société. Il dit : « s’intéresser à l’ensemble des codes qui structurent notre société ».

 

À travers des installations, performances, artefacts et des approches multi-sensorielles (vue, touché, parole…), Kim investi des territoires symboliques, domestiques et culturels. Il interroge les traditions archaïques visuelles, les tabous et le corps social. Etant un artiste issu de la culture asiatique, certaines caractéristiques de ses œuvres représentent l’image commune qui définit l’univers féminin. Ces créations sont inscrites dans un processus très précis et minutieux qui lui permet d’entrer dans une sorte de méditation. D’ailleurs, un des facteurs essentiel de son style est la durée et les réflexions sur l’espace qui sépare les personnes.

 

Les œuvres de Kim sont empreintes de questionnements liés à l’identité, à la singularité, à la trace et la mémoire de l’individu. Il utilise des codes et normes sociales inscrites dans son éducation, mais laisse tout de même la signification de l’œuvre ouverte et plurielle. Il définit ses œuvres comme « polysémiques ».

 

 

 

Projeto Morrinho

 

Le Projeto Morrinho est un collectif de 14 artistes « cariocas ». Ils sont originaires, habitent et travaillent à Rio de Janeiro. Leurs créations ont commencé par un jeu d’enfant. Quand Cilan Oliveira est arrivé à la « favéla » Pereira da Silva. Il récupérait alors les briques qui restaient du travail de son père pour pouvoir reproduire son nouvel environnement.L’émerveillement de ce jeune attira l’attention d’autres garçons de son milieu. Constructions après constructions une maquette de la favela est apparue. En 2000 deux réalisateurs brésiliens renommés ont découvert leur potentiel et ont filmé leur travail pendant sept ans. Ces années d’accompagnement leur ont permis, de faire non seulement un documentaire qui retrace l’évolution du groupe, mais aussi de le former aux techniques de la réalisation cinématographique.

 

Aujourd’hui, ces artistes qui développent deux langages artistiques (installation et cinématographie), ont été invités à exposer dans différents pays : Angleterre, France, Etats-Unis, Allemagne, Espagne et autres. Ils ont acquis une renommée internationale dans le monde de l’art contemporain, grâce à leur participation à la Biennale de Venise en 2007. Projeto Morrinho est au cÅ“ur d’une vision révolutionnaire de l’espace. À travers leurs maquettes, ils invitent le spectateur à recréer leur propre réalité. Ils réalisent des courts métrages en projetant leur manière de vivre et d’interagir.

 

Dans cette exposition ils nous proposent d’assister au court métrage « La révolution des jouets Â». Å’uvre réalisée avant leur départ à la Biennale de Venise en 2007.

 

http://www.morrinho.com/Morrinho/Projeto_Morrinho___Uma_Pequena_Revolucao.html

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